Galette de sarrasin, pommes de terre au cumin, et curry de chou et de poivrons à base de lait de coco
Plaisir simple, mais délicieux, de manger avec les mains, avec la main. D’attaquer son pain, dans mon cas sa galette de sarrasin, du bout des doigts, puis de le plonger avec gourmandise dans les mets à disposition.
Etes-vous familier de cette balade qui voit vos doigts courir l’assiette et picorer ? Délectation d’aller d’un curry à l’autre, de les mélanger, avant de les porter en bouche.
De notre hauteur d’européens, d’occidentaux qu’on a façonné à se tenir, à s’élever, toujours et coûte que coûte, au-dessus des manants, cette absence de chichi qui consiste a y aller avec les doigts peut apparaître comme décadent pour ne pas dire rétrograde. L’enfant en vous, toutefois, s’il n’est contraint à tout jamais dans quelques oubliettes où vous l’auriez enfermé, devrait, pendant que vous pensez à vous pincer le nez, se régaler en mangeant ainsi.
Notre soi-disant hauteur de point de vue ayant tendance à nous faire oublier un peu vite combien sont nombreuses les populations qui à travers le monde mangent ainsi tous les jours et, loin de nos histoires de bienséance, goûtent avec autant de plaisir que nous pouvons le faire, leur nourriture.
Alors, qu’attendez-vous ?
Lavez-vous les mains et tapez dedans de la main droite, s’il vous plaît. Le voyage que vous entamez là du bout des doigts devrait vous amener si vous parcourez le monde à bien d’autres acrobaties de ce type et même, soyez prévenus, à quelques exercices de jonglerie. Les grains de riz, la semoule, n’attendant que vous et votre côté gauche pour distraire, au moins la première fois, vos compagnons de repas à venir.